vendredi 31 octobre 2014

Réforme territoriale : une première victoire pour les sénateurs UMP



M. Retailleau s’est réjoui du climat de ce débat qui pourtant déchire les passions. Dès le début de son intervention il a réaffirmé son opinion concernant l’incohérence des délimitations et de la puissance des régions proposées : « Ce faisant, vous avez utilisé un argument, selon lequel l’Alsace seule ne pourrait être le siège de la capitale européenne. Genève est dans un petit canton. Bruxelles ne fait partie ni de la Flandre ni de la Wallonie, Washington est dans un tout petit État américain. La taille ne fait rien à l’affaire : plus de 40 États américains ont une population inférieure à celle de l’Île-de-France.»
En séance publique, le Sénat a notamment adopté :
- l’article 1er qui fixe à 15 le nombre de régions métropolitaines (cf. carte ci-dessous)

- avec modifications, l’article 3 sur les fusions de départements et sur les conditions du droit d'option, c'est-à-dire la possibilité pour un département de quitter une région pour en rejoindre une autre ;

- l’article 6 qui fixe le nombre de conseillers régionaux au sein des nouvelles régions conformément à l’amendement 4 de François-Noël Buffet, rapporteur.

« La carte votée par le Sénat n’est pas tout à fait celle que souhaitait le Gouvernement, nous verrons ce qu’en fera l’Assemblée nationale qui, je le rappelle, ne fait pas ce que veut le Gouvernement. Le Sénat, cette fois, a pleinement joué son rôle de représentant des collectivités locales. Nous continuerons à travailler avec lui en décembre, la réforme est attendue par les Français et leurs élus. » a conclu M. André Vallini, secrétaire d'État

«  Nous avons remis le Sénat au cœur de la réforme territoriale en sortant ce texte de la confusion, de la contradiction et de l’improvisation. Notre texte replace cette réforme dans le cadre de la décentralisation avec force, clarté et cohérence. Ni nouveau jacobinisme régional ! Ni nouvelle recentralisation ! Ni communautarisme territorial ! Mais une réforme républicaine respectueuse des territoires, de leurs vocations, de leur diversité et de leur identité. » a déclaré Bruno Retailleau.
« Nous avons adopté une nouvelle carte de 15 régions, plus cohérente avec la réalité territoriale et la volonté manifestée par les élus locaux. De grandes régions stratèges au service des départements qu’il n’est plus question ni de supprimer ni d’affaiblir. Soucieux de laisser les territoires décider, nous avons voulu plus de souplesse dans les modalités de fusion des collectivités locales. Si un département veut changer de région, il devra, comme la région d’accueil, le décider à la majorité des trois cinquièmes de ses élus. La région d’origine pourra s’y opposer à la même majorité. Même chose pour la fusion de deux départements ou pour la fusion d’une région et des départements qui la composent.
Autre mesure visant à assurer la pérennité des départements, la garantie que chaque département aura une représentation minimale de cinq élus dans les conseils régionaux. Le monde rural a besoin d’élus ! La représentation des territoires doit être défendue face à la règle trop rigide de la démographie.
Enfin, les élections départementales sont maintenues en mars 2015, ce qui est d’autant plus justifié que la disparition des départements ne semble plus pour demain !
Aucune réforme territoriale n’est possible sans le Sénat et contre les élus locaux ! Il faut faire confiance aux territoires ! C’est notre conviction profonde.  » a ajouté le Président du groupe UMP au Sénat.

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